CONTROVERSES
Editorial
du numéro 11 - Mai 2009
La
logique d’un faux-semblant
par Shmuel Trigano
Que désigne l’expression de « post-colonialisme
» ? La formule est torturée et ambivalente. Le mot
de « colonialisme » électrise. C’est
lui que l’on entend en premier. Mais le « post »
le décline, et c’est là où différentes
acceptions s’entrechoquent.
Voudrait-on
dire qu’après le colonialisme, il y aurait un autre
colonialisme ? Quel serait-il, puisque les anciennes colonies
sont devenues des États indépendants ? Ce post-colonialisme
ne s’exercerait donc pas dans les ex-pays colonisés,
si le mot de post-colonialisme désigne toujours le régime
de puissance exercé par un État sur une population
différente de la sienne, impliquant l’occupation
de son territoire et la domination de tous les aspects de son
existence. Certes, on pourrait penser qu’une nouvelle forme
de « colonisation » se serait reconstituée,
qui perpétuerait, de façon insidieuse, des relations
de type colonial, comme celà peut être le cas sur
le plan économique. Peut-on sérieusement soutenir
celà aujourd’hui face à la montée des
« nations émergentes » ou aux fabuleuses richesses
pétrolières des pays arabo-musulmans ? En tel cas,
le terme de « colonialisme » perdrait toute crédibilité.
Il relèverait de l’arsenal de la rhétorique
idéologique, celle dans laquelle l’adversaire est
par nécessité fasciste, nazi, pourquoi pas «
colonialiste »…
Le
terme de post-colonialisme tient ainsi plus de l’accusation
qu’il ne désigne un état de faits ou d’actions.
Force est de remarquer qu’elle n’est portée
qu’en Occident, au sein de sociétés démocratiques,
et contre l’Occident. Ceux qui souffriraient du post-colonialisme
ne seraient plus des colonisés mais les ex-colonisés,
souvent déjà la troisième génération
et de surcroît non plus dans les colonies mais dans les
pays démocratiques dont certains furent des métropoles
coloniales. S’y reconstituerait, sur une base discriminatoire
la même domination coloniale sur les ex-indigènes
devenus leurs citoyens.
Le
post-colonialisme serait ainsi un colonialisme domestique. C’est
bien ce que fait entendre un phénomène comme celui
de la mouvance des « indigènes de la République
»1. D’ordinaire, dans une même société,
on parle de « domination de classe » quand un groupe
« domine » un autre. Le fait de recourir à
la terminologie du colonialisme pour désigner cette éventuelle
situation ajoute une dimension supplémentaire qui n’est
plus socio-politique cette fois-ci mais identitaire, culturelle,
raciale. Le terme opère par ailleurs un détournement
sournois du vocabulaire car il implique que, puisqu’elles
sont « coloniales », les populations locales seraient
en fait des étrangères (en position de colons) chez
elles-mêmes et les populations immigrées, les véritables
indigènes du lieu où elles ont obtenu l’hospitalité.
Ce renversement de perspective augmente le trouble émanant
de ce terme. Si les « indigènes » sont en position
d’autochtones, le post-colonialisme pourrait aussi bien
désigner un nouveau type de colonialisme -, inversé,
revendicateur autant que victimaire - que les anciens colonisés
exerceraient envers les anciens colonisateurs chez qui, désormais,
ils résident. « Post-colonialisme » désignerait
alors une idéologie tout à fait nouvelle qui renverserait
les termes du colonialisme classique (d’où le «
post ») : une sorte de revanche des ex-colonisés,
de retour de bâton de l’histoire.
Comme
on le voit, la nature des cibles du post-colonialisme fait douter
du caractère éthique de son argument. Il définit
comme « coloniale » une situation sociale, de surcroît
récente concernant la condition sociale des populations
immigrées. Arguer du « colonialisme », ce n’est
plus, comme on l’a dit, faire référence à
un système de domination sociale et politique mais à
une dimension identitaire et culturelle. C’est là
où tout bascule car les sociétés accusées
de colonialisme, intérieur cette fois ci, sont des sociétés
et des identités majoritaires, souveraines et autochtones.
Logiquement les immigrés ou les récents citoyens
n’y sont pas comme dans leur pays d’origine (où
d’ailleurs tous les Occidentaux ont été chassés).
Ils ont choisi de s’installer chez l’ancien colonisateur
au lieu de jouir de l’indépendance souveraine obtenue
dans leurs pays d’origine avec la décolonisation.
Leur condition d’immigré est un choix et non une
fatalité. Ils sont en situation de « demandeurs »
et non pas d’« ayants-droit »…
Le
post-colonialisme met donc en accusation l’identité,
la culture, le système politique même des nations
d’accueil et, de façon plus large, la culture de
l’ensemble de l’Occident démocratique accusé
d’ethnocentrisme, de rejet de l’autre, de domination,
non pas d’une façon circonstancielle mais essentielle.
C’est le discours de son fondateur le plus célèbre,
l’intellectuel américano-palestinien, Edward Saïd.
Le
discours démocratique de la dé-démocratisation
Le
renversement de sens de la notion de « colonialisme »
(concernant désormais le comportement d’une nation
majoritaire dans son propre État) s’étend
au principe même de la démocratie : la règle
de la majorité. La « minorité » est
le concept-clef du post-colonialisme. Elle est instituée
comme le critère des valeurs et de la fixation des normes
au point de se poser en majorité effective dans tous les
domaines. La formulation la plus flamboyante de cette doctrine
fut faite par Tariq Ramadan : « Bien que la diaspora musulmane
soit, de par son nombre, une véritable minorité,
elle constitue une majorité par les principes qu’elle
prône. Je le dis en toute franchise, les musulmans qui vivent
en Europe doivent savoir qu’ils n’ont pas d’autre
choix que de comprendre qu’ils sont représentés
par les valeurs qu’ils véhiculent2 ».
Le
post-colonialisme conteste la définition des critères
du Souverain en démocratie, identifié dans un peuple
majoritaire, un territoire et une culture unique. Ces catégories
étaient au fondement de l’anti-colonialisme militant
pour l’autodétermination (politique, culturelle,
territoriale) des peuples dominés.
Ce
détournement s’étend donc également
au plan identitaire, en annulant la catégorie d’étranger.
Si l’identité du lieu passe pour être dans
son essence dominatrice et intolérante, c’est à
dire non légitime, les étrangers et nouveaux venus
sont implicitement supposés être spontanément
et immédiatement chez eux dans les nations où ils
ont immigré. Ils se voient libérés de toute
obligation de ré-ajuster leur identité à
la nécessité de se faire une place dans le cadre
existant, tel qu’il est. En somme, les ex-colonisés
ont chassé les colons parce qu’ils n’étaient
pas chez eux, du point de vue de l’identité comme
du lieu, et parce que les colonisés voulaient être
uniquement chez eux, entre eux, mais les post-colonialistes prétendent
qu’ils sont chez eux chez les ex-colons et que la règle
de leurs hôtes en matière d’identité
et de lieu n’a aucune validité pour eux. L’argument
de la mondialisation et la pseudo théorie de la «
fin des territoires »3 autorise ainsi la pulvérisation
de la notion d’étranger comme de résident.
Il casse l’articulation de la citoyenneté avec la
nationalité. L’État-nation qui en résultait
a été le cadre de la démocratie. C’est
ce qui la distinguait des empires multinationaux. Dans le regard
du post-colonialisme, il n’y a tout simplement plus de «
nationalité » dont il faudrait tenir compte…
Rétroactivement, on prend conscience que ce sont tous ces
problèmes que charriait l’affaire du foulard dont
on n’est sans doute pas à l’abri de rebondissements
spectaculaires dans les années à venir.
Le
discours politique de la dépolitisation
A
ce niveau, le post colonialisme n’est pas à une contradiction
près. Comme il revendique sans cesse des droits sociaux,
économiques et politiques, il suppose nécessairement
que le cadre national qui seul peut les assurer est juste et nécessaire.
Il n’y a en effet d’État-providence que dans
un État-nation, c’est à dire une communauté
dont les membres ont décidé de se serrer les coudes
quand l’adversité touche l’un d’entre
eux. Un tel système de mutualisation implique en effet
une réciprocité qui ne peut s’exercer sur
la base d’une trop large assise territoriale ou d’une
absence d’identité culturelle. C’est en Europe
que l’Etat-providence a pu se développer (et infiniment
moins aux États-Unis) car c’est là que les
États-nations ont été les plus forts. Dénier
la validité de l’État-nation - dont la caractéristique
principale est qu’il a une identité nationale et
que la règle de la majorité démocratique
s’y exerce - c’est rendre impossible objectivement
la satisfaction des bienfaits et des droits exigés par
les nouveaux venus, s’ils ne s’inscrivent pas dans
cette identité et ses règles. Il n’est pas
sûr que la société civile acceptera toujours
de prendre en charge le trou de la Sécurité Sociale.
En
touchant au domaine de l’identité, le discours post-colonialiste
se recommande de l’essentialisme. Il fait en réalité,
sans le dire, l’apologie des cultures (ex) colonisées
au moment où il fustige la culture occidentale et alors
même que ses porte parole s’expriment en son sein
et profitent de ses instruments intellectuels, académiques
et sociaux, ce qu’ils ne pourraient pas faire dans leur
pays d’origine où règne la tyrannie, la censure
et la régression fondamentaliste. Il n’y a aucune
réciprocité dans leur critique. Ils jugent négativement
l’Occident et positivement la culture de leur origine, désormais
fantasmée (puisqu’ils ne vivent plus en son sein).
On
pourrait accepter l’idée que ces populations, au
carrefour de différentes cultures, cultivent, du fait de
leur expérience, une vision relativiste ou critique de
tous leurs lieux d’appartenance. On qualifierait cette attitude
de « cosmopolite » - c’est peut-être la
diaspora indoue qui en témoigne le plus - mais tel n’est
pas le cas puisque le post-colonialisme reste coi sur les pays
de la décolonisation, leur culture, leur éventuelle
fermeture. Ces pays, épargnés par leur critique
ravageuse, sont tenus pour essentiellement « innocents »,
pacifiques, altruistes, ce qu’infirme chaque seconde de
la vie internationale. La critique de l’Occident s’appuie
ainsi sur une assurance ethnocentriste phénoménale
que personne ne remarque, sans doute parce qu’elle est trop
manifeste, ce qui est un signe du caractère dominant de
l’idéologie post-colonialiste mais aussi du déclin
objectif des États nations et de la démocratie4.
L’obsession
du sionisme
D’où
vient l’intérêt du post-colonialisme pour le
sionisme ? On doit bien sûr cette fixation sur ce dernier
au leader de cette mouvance, Edward Saïd, dont l’engagement
aux côtés de la cause palestinienne a été
décisif dans la formulation de son credo. Sa critique de
l’Occident est pétrie de la critique d’Israël
et cette dernière révèle ce qu’il s’interdit
de dire sur l’Occident où il vivait. Mais il y a
plus qu’une cause circonstancielle à cet état
de faits. L’obsession du sionisme a des sources bien plus
profondes car l’antisionisme pourrait bien être la
poutre maitresse de la théorie post-colonialiste, son critère
de vérité.
Nous
avons établi un contraste entre le post-colonialisme et
le fait qu’il n’y avait plus de colonies dans le monde.
C’est une proposition vraie sauf une exception, selon cette
idéologie : l’État d’Israël, qui
serait la seule colonie restante de l’histoire. C’est
plus que le biais psychologique de son fondateur qui joue ici.
L’accusation
de colonialisme lancée contre le sionisme, « citadelle
avancée » de l’Occident critiqué en
plein cœur du monde arabe, fait de la Palestine la cause
la plus forte du post-colonialisme. Exception proclamée
à la décolonisation du monde et au recul supposé
de l’Occident, Israël joue sur le plan du concept le
rôle de l’élément hors-système
de l’idéologie qui cristallise sur lui tout le négatif
et miroite l’ensemble du discours. Si Israël n’existait
pas, le post-colonialisme l’aurait inventé…
Toute une construction fantastique en découle affirmant
de façon impériale (autodétermination ?)
que les Juifs ne sont pas un peuple et qu’ils n’ont
donc pas droit à un État, essentialisant l’État
d’Israël pour mieux le nier, affublé de toutes
les angoisses de l’époque. Toute la charge dite et
non dite du post-colonialisme se réverbère ainsi
dans l’antisionisme, tout le ressentiment des ex-colonisés,
des immigrés mais aussi la culpabilité des ex-colonisateurs,
savamment cultivée par les post-colonialistes5. Israël
se voit essentialisé comme l’est l’Occident
mais dans le cas d’Israël cette essentialisation a
un nom : l’antisémitisme. C’est ce qui explique
la planétarisation délirante du conflit moyen-oriental,
l’omniprésence lancinante de la haine d’Israël
dans les lieux les plus inattendus et les occasions les plus inappropriées.
Remarquons
à ce propos que le post-colonialisme réclame pour
la Palestine le droit à l’autodétermination
qu’il refuse aux nations occidentales et par excellence
au peuple juif. Et cette autodétermination est radicale
quand elle les concerne6 : elle énonce couramment qu’il
ne doit pas y avoir un seul Juif dans les territoires de la «
Palestine » à l’heure où les chrétiens
palestiniens les fuient pour échapper à l’intolérance
de l’Autorité Palestinienne et du Hamas.
C’est
à l’aune de ce plaidoyer pro domo que se jauge la
vérité éthique du postcolonialisme. La stigmatisation
d’Israël comme quintessence de l’Occident a pour
revers l’apologie mondiale du nationalisme palestinien,
nation élue dont le destin est censé être
le champ de manœuvres du post-colonialisme. De la Palestine
comme du prolétariat marxiste, la nation suprême
annonçant la fin des nations, objet de croyances religieuses,
exaltant sa « souffrance », son « enfance »,
son « innocence »…
Un
détournement de la liberté
Les
valeurs éthiques dont se réclame le post-colonialisme
sont calquées sur les valeurs démocratiques mais
il les vide de leur contenu et les détourne dans un sens
qu’on ne peut définir que comme totalitaire. Il privilégie
les blocs, les cultures, les identités, sur les individus,
les actes, la responsabilité. Il éteint la critique
sur certains et en abuse sur d’autres : il est une vivante
négation du principe moral de réciprocité
dont la règle d’or est : « Ne fais pas à
ton prochain ce que tu n’aimerais pas qu’on te fasse
». Il sape la légitimité du cadre historique
de la démocratie : l’Etat-nation. Si la règle
de la majorité lui est déniée, c’est
le principe même de l’autodétermination qui
est contesté. Pour certains mais pas pour d’autres,
de surcroît. C’est le principe même du Contrat
Social comme Rousseau l’a pensé au fondement de toute
communauté politique qui se voit balayé et qui est
à l’opposé de tout essentialisme identitaire
puisqu’il privilégie le consentement et la volonté.
Ceux-ci ne sont pas pour autant vides de sens : il faut relire
son chapître sur la « religion civile » pour
le comprendre. Il pratique la règle du « deux poids,
deux mesures » et le double language. Nous avons vu avec
Ramadan, que le discours multiculturaliste, réputé
l’avant-garde de la démocratie, recouvre en fait
une intention qui ne sert en rien la démocratie et la reconnaissance
d’autrui mais au contraire l’instrumentalise.
Notes
1.
Un mouvement lancé par l’appel, en 2005, d’une
dizaine d’associations et de personnalités afin de
tenir des « assises de l’anticolonialisme ».
L’appel soulignait l’existence de discriminations
de type colonial en France touchant les populations immigrées,
anciennement colonisées, en s’affirmant vindicativement
« antisouchien », c’est à dire contre
les « Français de souche ». L’appel,
dénonçait aussi la loi de 2004 sur les signes religieux…
2.
www.islamonline.net/arabic/daawa/2003/09/articles05.shtml, et
l’étude de cette doctrine in Shammaï Fishman
« La doctrine de la « jurisprudence musulmane »
selon Tariq Ramadan et le cheikh Taha Jabir al-Alwani, une approche
par la terminologie arabe », in Observatoire du monde juif,
Dossiers et documents n° 4, Le discours de l’islam radical,
citoyenneté, démocratie, Occident, p. 10-31, Sur
site : http://obs.monde.juif.free.fr/pdf/discours_islam.pdf
3.
Voir les thèses de Bertrand Badie. « Fin des territoires
» pas pour tout le monde ! Dans la doctrine de Ramadan,
en effet, la question qui se pose est de décider, pour
des raisons juridiques, si les terres occidentales de l’immigration
musulmane sont « territoires islamiques » (dar el
Islam) ou « territoires de la guerre » (dar el Harb).
« L’ancienne approche qui divisait le monde entre
“nous” que nous appelions dar al-islam (pays d’islam),
et “eux” que nous appelions le dar al-harb (pays de
la guerre) ou dar al- ‘ahd (pays de l’Alliance) (un
territoire intermédiaire et temporaire entre dar el islam
et dar el harb), doit être reconsidérée en
fonction de l’étude de chacun de ces termes et de
la signification de son contexte, et dans quelle mesure sa signification
a sa place dans la réalité actuelle. » (cf.
en langue arabe sur Islamonline, 8 août 2003) Ramadan propose
une nouvelle expression pour désigner le « territoire
de la guerre », celle de dar al-chahadah, un terme se référant
au modèle (chahadah) qu’est le message islamique
pour l’humanité. En arabe simple, utilisé
sans ce texte, le terme dar al-chahadah peut cependant aussi se
traduire comme « le pays du martyre ». Si un orateur
prononçait une phrase comme « l’Europe est
dar al-chahada » devant un public arabophone, la signification
la plus simple serait probablement la plus évidente…
Voici un échantillon de ce qu’écrit en anglais
le cheikh Taha Jabir al- Alwani, juriste américain en Sharia
dont s’inspire Tariq Ramadan, au sujet du dar al-islam :
« Nous ne devons pas préconiser des classifications
comme dar al-islam et dar al-harb. Il n’existe aucune justification
coranique de ces concepts. Ils sont inapplicables en relations
internationales à l’époque moderne. »
(www.islamonline. net/english/politics/2000/1/article7.shtml).
Par contre, dans ses travaux en arabe, al-Alwani utilise toujours
le terme dar al-islam et il tente de le relier au Coran. Dans
un texte intitulé « Vers des principes d’une
jurisprudence sur la minorité » (Nahwa Usul Li-Fiqh
al-Aqaliyyat), il énonce clairement sa définition
: « Prendre parti pour le concept géographique coranique
: la terre appartient à Allah et l’islam est Sa religion.
Tout endroit est dar al-islam, que ce soit activement dans la
réalité actuelle, ou dar al-islam en potentiel dans
un proche avenir. L’humanité tout entière
est “la nation de l’islam”, qu’elle soit
“une nation de foi (millah)” en adoptant cette religion,
ou “une nation de l’appel religieux” (da’wah)
dont nous devons nous approcher afin qu’elle survienne.
» (www.islamonline.net/arabic/contemporary/politic/2001/article1.shtml).
Toutes ces citations proviennent de l’article séminal
de Shammaï Fishman.
4.
Ce déclin explique comment les tyrannies dominent aujourd’hui
le Conseil des Droits de l’Homme de l’ONU, à
Genève, et le scandale des deux « Durban »…
5.
Signalons à ce propos le détournement rhétorique
de la mémoire de la Shoah qui joue sur le sentiment de
culpabilité de l’Occident.
6.
Elle s’étend aussi aux Israéliens d’origine
arabe qui réclament un statut de quasi-souveraineté
dans l’État et quoiqu’ils disposent de droits
d’affirmation identitaire remarquables dont ne dispose pas
par exemple le peuple corse en France. Ils sont l’exemple
parfait de la minorité abusive. Cf. Controverses, n°
7/février 2008, Pascale Zonszain, « Le tournant politique
des Arabes israéliens », http://controverses.fr/pdf/n7/zonszain7.pdf