Les
choses commencent à se préciser. Nous savions déjà
que le projet de l’Autorité palestinienne de déclarer
unilatéralement l’Etat de Palestine en septembre prochain
était coordonné avec un ensemble de manifestations internationales
à New York - Durban III, l’Assemblée générale
de l’ONU, la réunion du Conseil de sécurité
– pour en être l’apothéose. La demande que
formule, le 10 avril 2011, auprès du Conseil de sécurité,
le président de la Ligue arabe, Amr Moussa, de décréter
une zone d’exclusion aérienne au dessus de Gaza, pour
empêcher les représailles d’Israël, ne laisse
plus de doute sur le coup monté qui vise à acculer Israël
dans la situation de la Libye de Khadafi. Voici en condensé,
une simulation du processus que l’Autorité Palestinienne
projette de déclencher.
21
septembre 2011 : ouverture de la conférence de Durban
III à New York. Dès la première séance,
l’assemblée unanime condamne le régime d’apartheid
israélien
25
septembre 2011 : Ouverture de la 66ème Assemblée
générale de l’ONU. Le bloc mené par l’Organisation
de la Conférence Islamique met à l’ordre du jour
la demande du Conseil des droits de l’homme d’intervenir
auprès du Conseil de sécurité pour qu’il
mette en œuvre les recommandations du rapport Goldstone et engage
une action devant le Tribunal Pénal International.
27
septembre 2011 : Lors de la réunion du Conseil de
sécurité, le secrétaire général
de l’ONU remet un rapport examinant le suivi des recommandations
du Rapport Goldstone sur la situation à Gaza.
28
septembre 2011: l’Autorité Palestinienne de
concert avec le Hamas déclare l’indépendance de
l’Etat de Palestine.
29
septembre 2011 : l’Assemblée générale
de l’ONU le reconnaît comme un membre de l’ONU,
même si elle n’est pas habilitée à le faire.
Tous les pays d’Amérique latine, de la Ligue arabe et
de l’Union Européenne lui emboitent alors le pas.
A l’annonce
de cette déclaration, une effervescence embrase les territoires
palestiniens. Des foules menaçantes se massent devant les villages
israéliens des Territoires et tentent de forcer les checkpoints.
C’est
le premier jour de Rosh Hashana, le Nouvel an juif.
30
septembre 2011 : deuxième jour de Rosh Hashana. La
situation est très tendue dans la capitale israélienne,
proclamée capitale de l’Etat de Palestine. Une pluie
de pierres s’abat sur les fidèles du Kotel tandis que
des manifestations arabes secouent les quartiers Est.
1
octobre 2011 : l’Organisation de la conférence
islamique accuse Israël de vouloir détruire la mosquée
El Aksa. De violentes manifestations secouent le monde arabe. Le pape
demande le respect des lieux saints de l’islam et du christianisme.
1er
octobre 2011 : Israël déclare l’annexion
unilatérale des blocs d’établissements israéliens
en Cisjordanie, comme il l’avait annoncé dès le
printemps 2011, en cas de déclaration unilatérale palestinienne.
1er
octobre 2011 : le président égyptien, récemment
élu, El Baradei, dénonce le traité de paix avec
Israël et envoie des troupes dans le Sinaï. La Turquie rompt
ses relations avec Israël. Israël mobilise son armée.
2
Octobre 2011 : des manifestations violentes secouent les
quartiers Est de Jérusalem isolant du reste de la ville les
secteurs juifs, soumis aux tirs de snipers palestiniens. La ville
de Maale Haadoumim, à l’est de Jérusalem est assiégée.
L’armée israélienne force le blocus : on relève
30 morts palestiniens.
JCall appelle Israël à se retirer des
territoires et demande à l’Europe d’intervenir
pour arrêter le bain de sang.
3
octobre 2011 : des attentats frappent la synagogue de la
Victoire à Paris et l’antique synagogue sépharade
Bevis Marks de Londres.
4
octobre 2011 : L’Etat de Palestine émet une
plainte devant le Conseil de sécurité pour occupation
illégale de son territoire par un Etat étranger : à
Jérusalem-Est et en Cisjordanie Israël s’est mis
hors-la-loi internationale.
Les Etats Unis d’Obama n’opposent pas
leur veto à la résolution condamnant Israël, à
qui le Conseil de sécurité demande de se replier d’urgence
sur les frontières de 1967.
5
octobre 2011 : l’Union européenne par la voix
du président Sarkozy et de David Cameron somme Israël
de se retirer des territoires et de reconnaître l’Etat
de Palestine.
6
octobre 2011: une vague de manifestations violentes secouent
les territoires sous l’Autorité palestinienne et enflamment
les rues d’Europe de l’ouest contre Israël.
La Ligue arabe et l’Organisation de la Conférence
Islamique demandent que la résolution 1973 autorisant les frappes
contre la Lybie pour protéger des populations civiles en danger
soit mise en oeuvre pour protéger le peuple palestinien en
danger.
7
octobre 2011: Jour de Kippour. Forts de la résolution
du Conseil de sécurité, le Hamas et le Hezbollah font
pleuvoir une pluie de missiles sur Israël. Le quartier des gratte-ciels
de Tel Aviv est touché, même si le dispositif du «
dôme d’acier », encore peu développé,
a protégé les lieux stratégiques. Israël
bombarde Beyrouth et Gaza.
9
octobre 2011 : Le Conseil de sécurité vote
l’envoi d’une force d’interposition de l’ONU
« pour éviter le bain de sang ». France, Angleterre,
Espagne, Suède et Hollande proposent de fournir le contingent
militaire. Obama les assure de son soutien pour « sauver Israël
».
10
octobre 2011 : Israël s’oppose à cet envoi
alors que les condamnations mondiales pleuvent à son encontre.
11
octobre 2011 : des partis de la coalition se retirent du
gouvernement qui n’a plus la majorité. A Tel Aviv, défilent
dans les rues les pacifistes israéliens. Le président
Peres autorise la formation d’un gouvernement de transition
sous la houlette de Tzipi Livni et du parti Kadima, sans passer par
des élections, au vu de l’urgence. Son premier acte est
d’ordonner le repli hors des Territoires. 300 000 Israéliens
s’enfuient en hâte vers la zone côtière,
dans la région de Tel Aviv. La situation à Jérusalem
reste incertaine. Des secteurs de la population quittent la ville
où règne la terreur entretenue par des snippers isolés.
12
Octobre 2011 : l’Etat de Palestine est proclamé
à l’Orient House de Jérusalem. Dans sa déclaration
d’indépendance, le nouvel Etat réclame un couloir
territorial divisant Israël en deux, pour réunir la Cisjordanie
à Gaza et annonce ses revendications sur 46 % des terrains
de Jérusalem Ouest. Il concède aux Juifs le droit de
prier pour des périodes temporelles réduites devant
le Kotel. Le quartier juif de la vieille ville et il va sans dire
les nouveaux quartiers juifs sont revendiqués. Il inscrit dans
sa déclaration d’indépendance le droit au retour
dans l’Etat d’Israël des descendants des réfugiés
palestiniens.
Premier jour de la fête de Soukkot.
13
octobre 2011 : des milliers d’Israéliens fuient
Jérusalem. Les Arabes israéliens sous la houlette de
leurs députés à la Knesset et du « Comité
de suivi arabe» se réunissent à Nazareth et dénoncent
l’apartheid auquel ils se disent soumis. Ils exigent qu’Israël
renonce au caractère national juif de l’Etat. Ils en
appellent à l’Assemblée générale
de l’ONU pour imposer à Israël de devenir «
l’Etat de tous ses citoyens ». Les secteurs arabes de
Galilée, de Saint Jean d’Acre, de Jaffa et du nord du
Néguev se mettent en grève générale pour
obtenir satisfaction.
14
octobre 2011 : le réseau mondial BDS et les comités
Palestine du monde entier engagent des manifestations dans les capitales
européennes pour « sauver » les Arabes israéliens.
La réprobation envers Israël est unanime dans les médias.
Les agressions antisémites se multiplient en Europe.
15
octobre 2011 : L’Etat de Palestine annonce un accord
militaire avec l’Iran qui installe tout le long de sa frontière
avec Israël des batteries de missiles. Désormais, le cœur
d’Israël, ses zones vitales, Tel Aviv, l’aéroport
de Ben Gourion, Haïfa se trouvent sous la menace permanente de
la mitraille et de simples katiouchas.
16
octobre 2011 : Israël déclare la guerre à
l’Etat de Palestine et ré-occupe la Cisjordanie.
18
octobre 2011 : le président Sarkozy demande la convocation
du Conseil de sécurité pour condamner Israël. Ce
dernier, unanime, sauf l’abstention de la Chine, menace Israël
de sanctions.
19
octobre 2011 : les Palestiniens bravent le couvre feu imposé
par Israël et s’affrontent à Tsahal. Le Conseil
de sécurité qui siège en permanence menace Israël
d’une intervention militaire s’il ne se retire pas immédiatement
de Palestine.
Le débat fait rage aux Etats-Unis sur cette
éventualité mais il y a trois précédents
: la Serbie, la Libye, la Côte d’Ivoire, sans compter
l’Irak et l’Afghanistan.
Dernier jour de la fête de Soukkot.
20
octobre 2011 : …