Dans
une rencontre avec la presse égyptienne, la semaine dernière,
Mahmoud Abbas, président de l’Autorité Palestinienne,
sur qui les Etats-Unis et l’Europe fondent tous leurs espoirs
de paix, a dévoilé le fond de sa pensée sur les
Juifs et la nature du régime qu’il entend instaurer dans
un éventuel Etat de Palestine. Si les exigences officielles
des Palestiniens pour un règlement sont connues (engagement
préalable d’Israël à se retirer sur les frontières
de 1967, l’arrêt de la construction dans les implantations,
y compris à Jérusalem, la division de cette ville -
l’est, y compris la Vieille Ville, devant revenir à la
Palestine -, la solution du problème des “réfugiés”,
conforme aux exigences arabes et à la résolution 194
(1) de l’Assemblée des Nations unies) (2), c’est
l’intention qui fonde le principe, énoncé déjà
à maintes reprises par Abbas ou Saeb Erekat, son “ministre”
des affaires étrangères, de ne jamais reconnaître
en Israël un Etat juif, qui prend sa véritable signification,
à savoir une véritable épuration ethnique des
Juifs, de la part de l’Etat de Palestine, et la submersion arabo-musulmane
de l’Etat d’Israël.
Un
discours antisémite
En envisageant
la possibilité qu’une troisième force, comme l’OTAN,
puisse être chargée de veiller à l’exécution
de l’accord envisagé, Mahmoud Abbas s’est senti
obligé d’y mettre une condition : qu’il n’y
ait aucun soldat juif et aucun Israélien. “Je suis prêt
à accepter une troisième partie qui contrôle l’exécution
de l’accord, par exemple les forces de l’OTAN, mais je
n’accepterai pas qu’il y ait des Juifs dans ces forces
ni un Israélien sur la Terre de Palestine”.
L’inanité
de toutes les gloses sur le refus de reconnaître un Etat juif
(on n’a pas à reconnaître “la religion”
d’un pays, disaient certains pacifistes), et autres excuses
dilatoires, devient patente. C’est bien de racisme antisémite
qu’il s’agit de la part d’un homme qui fut l’auteur
d’une thèse (soviétique) de doctorat négationniste
de la Shoah.
Quand Mahmoud
Abbas dit “Israélien” il pense clairement “Juif”
si l’on fait le rapprochement avec ce qu’il demande aux
forces de l’OTAN, à savoir : d’exclure les Juifs
de leurs rangs. Tous les Juifs, en effet, ne sont pas de nationalité
israélienne mais des nationaux de leurs pays respectifs. Sans
doute accepterait-il des Arabes israéliens - déjà
considérés comme citoyens potentiels ? - dans le futur
Etat de Palestine ?
Si l’on
fait le rapport entre son exigence du retour des “réfugiés”
de 1948 et le refus de reconnaître un Etat juif, on
comprend bien que sa demande, abusive et exorbitante (3), est un paravent
politiquement correct du refus réel de reconnaissance de l’Etat
d’Israël. Sous le poids de 5 millions de réfugiés
ce pays deviendra ipso facto – en plus d’une
ruine cédant sous le poids déferlant d’un tel
afflux de populations (ennemies) -, un pays à majorité
arabe et musulmane, un Etat binational où les Juifs deviendraient
une minorité, alors que la Palestine sera uniquement arabe.
Pas un Juif, même sous la bannière de l’OTAN ou
de l’ONU, ne pourra se trouver en Palestine, mais 5 millions
d’Arabes s’ajouteront au million d’Arabes israéliens
vivant déjà dans l’Etat d’Israël.
L’Autorité
palestinienne concocte en fait pour l’Etat qu’on la presse
de fonder un régime raciste sur la base d’un apartheid
entre une Palestine pure de sang juif et un Etat d’Israël
mélangé où les Juifs deviendront une minorité.
Dans le refus de l’Autorité palestinienne de reconnaître
un Etat juif, il y a donc plus qu’un déni de
l’histoire et de l’identité juives. L’OLP
a abandonné, sur ce point, son bluff d’une “Palestine
laïque et démocratique” des années 1980-1990,
à moins que cette dénomination ne concerne désormais
l’Etat d’Israël seul, à côté
de l’Etat de Palestine.
Un
racisme d’Etat
La Palestine,
elle, sera arabe et musulmane. C’est ce qui est inscrit en toutes
lettres dans le projet de constitution du futur Etat (4) : «
Cette constitution se fonde sur la volonté du peuple arabe
palestinien » (Art. 1), « le peuple palestinien est une
partie des nations arabes et islamiques »
(Art. 2), « la souveraineté appartient au peuple arabe
palestinien » (Art. 10), « le caractère légal
du peuple arabe palestinien sera incarné par l’Etat »
(Art. 13). « L’islam sera la religion officielle
de l’Etat » (Art. 6).
Nous
pouvons vérifier ce dernier principe (l’islamité
de l’Etat) à la lumière de l’opération
de diversion rhétorique (l’article 6) à laquelle
se livrent les rédacteurs de cette constitution, lorsqu’ils
font mine de faire une place aux non-musulmans : « L’islam
sera la religion officielle de l’Etat. Les religions monothéistes
seront respectées ». Qui sont ces étranges “monothéistes”
(et quid des Indous, des confucianistes, des bahaïs, etc., interdits
de séjour en Palestine ?) sinon une version politiquement correcte
du vieux statut de dhimmi imposé aux non-musulmans
par la loi coranique (5) ? En l’occurrence, il ne s’agirait
que de chrétiens, puisque des Juifs, il ne devra plus y en
avoir dans l’Etat de Palestine...
Cet étrange
statut de “monothéiste” nous aide à comprendre,
par déduction, la vision que l’Autorité Palestinienne
se fait de l’Etat d’Israël (entendez des Juifs israéliens).
En Palestine, les Juifs ne seraient théoriquement pas des citoyens,
car ils ne sont ni « Arabes » (clé de la nationalité
palestinienne, selon les articles 10 et 13), ni « musulmans
» (clé de la loi nationale palestinienne selon l’article
6) ; ils seraient, quoique « respectés », hors
souveraineté nationale, privilège exclusif des Arabes
(art. 10), qui peuvent être chrétiens ou musulmans, certes,
mais avec cette réserve que, puisque la loi sera conforme à
la loi islamique, les Arabes chrétiens ne seront que des citoyens
de seconde zone, soumis au statut que leur impose la loi coranique,
un statut qui les exclut de la loi générale s’appliquant
aux musulmans, assorti d’un “privilège” cependant
: comme ils échappent aux règles du droit national (islamique)
pour leur statut personnel, ils sont autorisés à le
gérer de façon autonome, dans le cadre de leur loi et
de leurs tribunaux religieux.
C’était
déjà le cas avant l’ère coloniale, avant
que l’islam ait perdu tout pouvoir sur les non-musulmans, et
c’est bien ce que prévoit la constitution palestinienne
dans son article 7 : « les principes de la Shari’a islamique
sont la source première de la législation. Le pouvoir
législatif déterminera la loi du statut personnel
sous l’autorité des religions monothéistes conformément
à leurs confessions, dans le respect des dispositions
de la constitution et de la préservation de l’unité,
de la stabilité et du progrès du peuple palestinien
(sous-entendu “musulman”) ». La Sharia ne pèse
sur eux que pour leur statut “civil” et politique d’obligés
(soumission politique, comportementale et religieuse, paiement d’une
capitation, la djizya, ou d’un impôt foncier
sur la terre dont ils ont été dépossédés,
le kharadj, etc).
Comment
le statut du monothéiste nous renseigne-t-il sur la vision
que l’Autorité Palestinienne a de ce que devrait être
cet Etat d’Israël qu’elle ne veut pas reconnaître
comme ”juif” ? Elle reconnaîtrait les “monothéistes”
mais pas le caractère juif de cet Etat ? “Juif”
ne désignerait donc pas à ses yeux un “monothéiste”
? C’est la compréhension du statut du dhimmi
qui peut nous aider à comprendre cette apparente contradiction
qui a tout d’une entourloupette pour ceux qui ne comprennent
pas les catégories de la culture musulmane. Le statut du dhimmi,
il faut en effet le savoir, n’est pas individuel mais concerne
des collectivités, des “nations” (millet,
du temps des Ottomans) politiquement soumises au pouvoir islamique
depuis la “conquête”.
La base
théologique de la condition collective du dhimmi demande
à être expliquée. Dans la vision coranique, il
y a eu, en effet, dans l’histoire, différentes “oumma”,
chacune se levant à l’appel d’un prophète
(Moïse, Jésus, etc.), jusqu’à l’avènement
de la oumma finale, rassemblant toutes les autres, à
l’appel de l’islam. Le fond d’une oumma
est donc une “religion”. En ce sens, les dirigeants palestiniens
ne peuvent pas non plus reconnaître en droit un Etat juif
(et en fait tout Etat qui ne serait pas musulman), ce qui impliquerait
l’autodétermination et la souveraineté d’une
collectivité, dont le seul statut possible sous l’islam
est celui de dhimmi. Il y aurait là un défi
à la oumma islamique. Un Etat juif constitue ainsi
dans son essence un scandale. Si les Juifs n’ont pas de place
en Palestine dans l’Etat d’Israël, par contre, ils
seront, par la force des choses, voués à redevenir des
dhimmis. Les deux termes Etat et Juif constituent donc, en
matière théologico-politique, un alliage impossible.
Les Juifs ne peuvent avoir d’Etat, ils ne sont pas un peuple
de rang politique, puisque seule la oumma doit l’être.
Ils ne peuvent pas être libres, ni souverains.
La
Charte de l’OLP est toujours valide (6)
Cette
perspective apparaissait beaucoup plus clairement du temps où
l’OLP ne pratiquait pas le double langage à un point
aussi sophistiqué. Que lit-on dans cette charte ? « La
Déclaration Balfour, le Mandat pour la Palestine, et tout ce
qui a été fondé sur eux, sont déclarés
nuls et non avenus. Les prétentions à des liens historiques
et religieux des Juifs avec la Palestine sont incompatibles avec les
faits historiques et la véritable conception de ce qui constitue
une nation. Le judaïsme, étant une religion, ne constitue
pas une nationalité indépendante. De même que
les Juifs ne constituent pas une nation unique avec son identité
propre ; ils sont citoyens des Etats auxquels ils appartiennent »
(Art. 20).
Sur l’arabité
exclusive de la Palestine, la même charte déclarait:
« la Palestine est le foyer du peuple arabe palestinien ; c'est
une partie indivisible du foyer arabe, et le peuple palestinien est
une part intégrale de la nation arabe (Art. 1) [...]
« L'unité arabe et la libération de la
Palestine constituent deux objectifs complémentaires »
(Art. 13) [...] « Le peuple de Palestine joue le rôle
d'avant-garde dans la réalisation de ce but sacré ».
On découvre
à ce propos combien le cadre strictement palestinien, “national”,
est récent. « Le peuple palestinien croit en l'unité
arabe. Afin de contribuer pour sa part à atteindre cet
objectif, il lui faut cependant, à cette étape de sa
lutte, sauvegarder l'identité palestinienne et développer
sa conscience de cette identité, et s'opposer à tout
plan qui pourrait la dissoudre ou lui faire obstacle » (Art.
12), car (Art. 1) : « la Palestine est le foyer du peuple arabe
palestinien ; c'est une partie indivisible du foyer arabe, et le peuple
palestinien est une partie intégrale de la nation arabe ».
La Palestine appartient donc à la Oumma (qui ne peut
renoncer à une partie de la terre islamique).
Autorité
Palestinienne et Hamas: deux versants d’une même tête
Il est
intéressant de souligner que, dans leurs documents constitutionnels,
les frères ennemis écrivent la même chose des
Juifs/Israéliens, quoique de façon plus abrupte dans
le cas du Hamas. Qu’on en juge. Sur les dhimmis la
charte du Hamas déclare que « le Mouvement de la Résistance
Islamique... est guidé par la tolérance islamique quand
il traite avec les fidèles d'autres religions. Il ne s'oppose
à eux que lorsqu'ils sont hostiles. Sous la bannière
de l'islam, les fidèles des trois religions, l'islam, le christianisme
et le judaïsme, peuvent coexister pacifiquement. Mais cette paix
n'est possible que sous la bannière de l'islam » (7).
Sur la nature du pays palestinien, le Hamas avance que : « Le
Mouvement de la Résistance Islamique croit que la Palestine
est un Waqf [patrimoine religieux] islamique consacré
aux générations de musulmans jusqu'au Jugement Dernier.
Pas une seule parcelle ne peut en être dilapidée ou abandonnée
à d'autres [...] (Art. 11).
En
quoi s’agit-il de racisme et pas de nationalisme?
Certains pourraient
voir dans le qualificatif de “raciste” une expression
polémique et idéologique. L’exigence de Mahmoud
Abbas envers l’OTAN ne laisse aucun doute à ce propos.
De quoi s’agit-il en effet quand il demande aux Etats européens,
membres de l’OTAN, d’exclure des rangs de leurs forces
leurs citoyens juifs ? Imagine-t-on la situation et les dispositifs
juridiques que ces Etats devraient mettre en oeuvre pour écarter
les Juifs de leurs citoyens ? En l’occurrence, Mahmoud Abbas
ne les aide pas en définissant le critère du Juif :
la loi religieuse, les origines ethniques, le père, la mère,
le grand père ? Il frappe plus fort que l’Arabie saoudite,
qui avait permis qu’au sein des forces américaines, lors
de la guerre du Golfe en 1990-1991, il y ait des militaires américains
juifs sur son territoire qui, pourtant, selon le Coran, est sacré
et ne doit abriter aucun non-musulman. Remarquons qu’Israël,
pour sa part, n’a jamais requis que dans les forces internationales
au Golan, au Sinaï, et au Liban les musulmans soient bannis!
Dans tous ces cas, il n’est pas question d’Israéliens,
mais de Juifs, et l’on comprend que les Palestiniens ne font
pas, dans leur immense majorité de distinguo : “Yahoud”
[Juif], dans cette région, désigne sans hésitation
l’“Israélien”. Ce que Abbas dit des Juifs,
il le dit des Israéliens, comme on l’a vu, et il demande
aux Européens, qui sont si complaisants avec lui, de s’aligner
sur ses critères.
La Charte palestinienne
de l’OLP est plus explicite, là aussi, sur l’intention
raciste. Elle écrit dans son article 23: « Le besoin
de sécurité et de paix, ainsi que le besoin de justice
et de droit, requièrent de tous les Etats qu’ils considèrent
le sionisme comme un mouvement illégitime, qu’ils déclarent
illégale son existence, qu’ils interdisent ses opérations,
afin que les relations amicales entre les peuples puissent être
préservées, et que la loyauté des citoyens envers
leurs pays respectifs soit sauvegardée ». Que désigne
cette expression ampoulée de “loyauté des citoyens
envers leurs pays respectifs” sinon les Juifs du monde entier
(essentiellement les Etats occidentaux), non israéliens, que
la charte désigne au soupçon et à la vindicte
de leurs Etats respectifs, en laissant entendre qu’ils ne leur
sont pas fidèles et pourraient prendre fait et cause pour Israël
contre l’intérêt de leurs pays respectifs, qu’ils
sont en fait des Israéliens, c'est-à-dire, plus crûment,
des Juifs (8) ? Ils sont justement peints dans les traits classiques
de l’antisémitisme: le complot juif mondial.
L’article
22 de la Charte trace ainsi les frontières de sa forme ”antisioniste”:
« Le sionisme est un mouvement politique lié de façon
organique à un impérialisme international et antagoniste
à toute action pour la libération et à tout mouvement
progressiste dans le monde. Le sioniste est raciste et fanatique dans
sa nature, agressif, expansionniste, colonial dans ses buts, et fasciste
dans ses méthodes. Israël est l'instrument du mouvement
sioniste, et la base géographique de l'impérialisme
mondial placé stratégiquement au sein du foyer arabe
pour combattre les espoirs de libération, d'unité, et
de progrès de la nation arabe. Israël est une source constante
de menaces pour la paix au Moyen-Orient et dans le monde entier. Puisque
la libération de la Palestine détruira le Sionisme et
la présence impérialiste et contribuera à l'établissement
de la paix dans le Moyen Orient, le peuple palestinien demande l'aide
de toutes les forces progressistes et tournées vers la paix,
et leur enjoint, sans distinction d’affiliation et croyances,
d’offrir leur aide et leur soutien au peuple palestinien dans
sa lutte pour la libération de sa patrie ».
La
passivité internationale et... israélienne
Les propos de
Mahmoud Abbas sont passés inaperçus, à moins
que le monde entier ne sache à quoi s’attendre des Palestiniens
“modérés” ; mais alors, pourquoi fait-on
croire à la volonté de paix palestinienne et au mythe
de la “modération” de Abbas? Aucune réaction
israélienne, européenne ou américaine, pour ne
pas dire française, n’a condamné ces propos odieux.
Aucune réaction de protestation des institutions juives européennes
et américaines non plus n’est venue troubler la torpeur
de l’été. Aucune réaction du gouvernement
israélien. Où sont les belles âmes de J Call pour
fustiger cette “faute morale” et cette déclaration
ouvertement belliciste ? Cela donne une idée de la complaisance
de ces gens envers les exigences palestiniennes et arabo-musulmanes
et de leur désintérêt pour l’impasse dans
laquelle ils veulent précipiter Israël et le monde juif
dans son ensemble.
©
Shmuel Trigano.
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Sources
de l’article:
Jonathan Halevy , “Abou Mazen dévoile
son approche raciste du peuple juif”. JCPA. 1/8/2010
http://www.jcpa.org.il/Templates/showpage.asp?FID=698&DBID=1&LNGID=2&TMID=99&IID=24529
Shmuel
Trigano, “Le refus palestinien d’un Etat juif”,
in Controverses 7/2008. Téléchargeable: http://www.controverses.fr/pdf/n7/trigano7.pdf
Notes
(1) La résolution
194 a été adoptée le 11 décembre 1948
par l’Assemblée générale des Nations unies.
Elle est donc non contraignante comme celles du Conseil de sécurité.
Elle décide: « qu’il y a lieu de permettre
aux réfugiés qui le désirent, de rentrer dans
leurs foyers le plus tôt possible et de vivre en paix avec leurs
voisins, et que des indemnités doivent être payées
à titre de compensation pour les biens de ceux qui décident
de ne pas rentrer dans leurs foyers et pour tout bien perdu ou endommagé
lorsque, en vertu des principes du droit international ou en équité,
cette perte ou ce dommage doi[ven]t être réparé[s]
par les gouvernements ou autorités responsables. »
(2) C’est ce qu’il avait proposé à Olmert,
mais les négociations avaient buté sur l’échange
de territoires. Pour Olmert, elles devaient concerner 6,5 % de la
Cisjordanie, alors que les Palestiniens ne souhaitaient pas aller
au delà de 1,9 %. Olmert, en somme, était d’accord
sur le reste.
(3) C’est le seul cas de l’histoire où le statut
de réfugié devient héréditaire et où
une institution comme l’UNWRA a été créée
spécifiquement pour les Palestiniens, là où tous
les réfugiés de la planète dépendent du
Haut Commissariat des réfugiés de l’ONU. Ainsi,
les 600 000 réfugiés de 1948 sont-ils devenus 5 millions
et plus en 2010. Cette mascarade terminologique cache le fait que
les Etats arabes n’ont pas voulu les intégrer comme cela
s’est passé pour les dizaines de millions de réfugiés
que le monde à connus depuis la fin de la Deuxième Guerre
mondiale, à commencer par Israël, qui a intégré
les 600 000 juifs chassés des Etats arabes.
(4) Palestinian
Center for Policy and Survey Research (PSR) : Palestinian draft constitution.
Prepared by The Constitution Committee in cooperation with the Konrad
Adenauer Foundation.
(5) Qui les définit comme les « gens du Livre ».
(6) La Charte de l’Organisation de Libération de la Palestine
(1968) n’a jamais été formellement abrogée
par un vote aux ¾, comme le stipulent ses clauses, malgré
le processus d’Oslo.
(7) Art. 31, 18 août 1988.
(8) A ce propos, il était important que le juge Goldstone soit
Juif pour cacher ce travers : un Juif condamnant Israël, certificat
de non-racisme pour le bloc arabo-musulman, qui sait ce qu’il
est, entraîné par l’Organisation de la Conférence
Islamique sur la scène de l’ONU.