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B L O G   de   Shmuel   Trigano


Antisionisme et antisémitisme

Shmuel Trigano Conférence au colloque de l'UPJF du 13 décembre 2009

L’antisionisme est une idéologie que dénie aux Juifs le droit à l’autodétermination et à la souveraineté sous le prétexte qu’ils ne constituent pas un peuple.

De ce point de vue-là, le définir par la haine comporte le risque de dépolitiser sa signification alors que sa portée est essentiellement politique.

Comme il conteste la condition de peuple aux Juifs tels qu’ils sont organisés sous la forme d’un État - l’État d’Israël -, l’antisionisme conduit nécessairement à prôner l’extermination des Juifs parmi ses habitants dans la mesure où l’on peut supposer qu’ils n’accepteraient pas de se faire harakiri.

De ce fait, l’antisionisme n’est pas une opinion parmi d’autres opinions.

Contrairement à ses dires, son intention n’est pas la seule critique de la politique de tel ou tel gouvernement israélien – ce qui serait bien sûr acceptable - mais la contestation de l’existence même de l’État à la destruction duquel il appelle pour faire place à la « Palestine laïque et démocratique » ou à « l’État de tous ses citoyens ».

On fait, en droit constitutionnel, la distinction entre État et gouvernement. Les gouvernements en régime démocratique sont temporaires alors que l’État est permanent et intangible. Critiquer la politique d’un gouvernement n’est pas critiquer l’État. Dans ce cas-là, ce serait comme si on critiquait l’existence même de la République pour contester la politique de la République en Corse ou dans les DOM TOM.


LES ORIGINES

De ce point de vue, l’antisionisme est une mutation de l’hostilité envers le peuple juif. Elle a une longue histoire. Cette hostilité a pris pour cible à travers l’histoire toutes les facettes de son existence.

Il est certes possible que plus on avance dans l’histoire, plus la mutation de cette hostilité cumule des caractéristiques des époques précédentes. Par exemple, il est clair qu’accuser Israël de tuer des enfants de façon préméditée (dont le faux de la mort de l’enfant Al Dura fut l’archétype) vient tout droit d’un mythe de l’antijudaisme : l’accusation de crime rituel.

Par delà ces différents aspects, la condition de peuple est la cible essentielle de l’hostilité et elle fait référence à une condition historique et politique en rapport avec l’xistence diasporique mais aussi et intrinsèquement avec les univers mentaux forgés par le christianisme (la modernité n’en est que la mutation) et l’islam.

En ce sens, l’hostilité envers les Juifs est différente du racisme. Elle est directement politique, quelques soient ses formes, alors que dans le racisme elle ne l’est que secondairement.


L’ANTISIONISME DES JUIFS

Il y a cependant un antisionisme des Juifs.

Ils peuvent rejeter dans le sionisme deux hypothèses sous-jacentes :
*le principe même de la souveraineté
*l’affirmation de la condition de peuple

Dans le premier cas, la condition collective est assumée par les antisionistes et connaît 3 versions différentes.

Dans le deuxième cas, elle est récusée au profit d’une définition individualiste de la condition juive. Ici aussi, trois stratégies identitaires supportent cette orientation (assimilation pure et simple, mémoire conjuguant la condition juive au passé, confessionnalisations s’identifiant à une spiritualité désincarnée)

L’antisionisme des Juifs pouvait être une opinion avant la création de l’État. Une fois l’État créé, il rejoint l’idéologie exterminationiste, car il appelle à la disparition de la plus importante communauté juive du monde sur le plan démographique. De ce point de vue, il rejoint l’antisionisme global. A moins qu’il ne considère l’État comme une communauté juive parmi d’autres, dont l’existence légitime malgré l’État doit être affirmée.

La Shoa

Faut-il préciser que tous ces courants ont disparu dans la tourmente de la Shoa à l’aune de laquelle ils ont prouvé leur impéritie pour la survie des Juifs. Seul le sionisme lui survécut.

La Shoa fut la démonstration de ce que les Juifs comme peuple n’avaient pas encore trouvé leur place dans la modernité démocratique : ils furent détruits en masse comme un peuple alors qu’ils étaient des citoyens individuels de leurs pays respectifs.

Cette réalité explique pourquoi la manipulation du symbole de la Shoa joue un rôle capital dans l’antisionisme car la Shoa est la critique objective la plus radicale des solutions pour l’existence juive que prônent les négateurs de l’État d’Israël.

L’ANTISIONISME GLOBAL

On dénombre 3 formes d’antisionisme dans l’histoire qui implique 3 « solutions » de la question juive, c’est à dire de l’existence d’un peuple juif.


La forme est apparue dans les années 1930.

Pour le communisme, le sionisme est un nationalisme bourgeois réactionnaire.

Pour le monde arabo-islamique, c’est la rébellion du dhimmi contre le Coran, d’une nation dominée contre ses maîtres.

Pour les altermondialistes, il incarne la survivance de l’État-nation, d’une identité à la nuque raide qui s’oppose au mondialisme et au métissage culturel.

Cependant derrière ces différentes recompositions, c’est la politique de l’antisémitisme classique qui refait surface.

*De 1927 à 1953, les Juifs sont dénoncés comme sionistes par le pouvoir communiste.
-Le procès Slansky en Tchécoslovaquie (11 juifs sur 14 accusés) leur reproche un « complot trotskyste-sioniste-titoïste ».
-Le procès des blouses blanches en URSS (6 Juifs sur 9) accuse les Juifs d’être des « agents du sionisme ». (« Les juifs : des bêtes sous formes humaines »).
-Dans les années 1970, apparaît en Pologne un antisémitisme sans Juifs,
-et l’antisionisme devient un thème central de la propagande soviétique (avec les thèmes qu’on connaît aujourd’hui : fascisme, impérialisme, racisme, colonialisme).

*Pour le monde arabo-musulman, l’union d’Hitler et du Mufti de Jérusalem, figure de proue du nationalisme arabe et dignitaire de l’Allemagne nazie, le refuge trouvé en Égypte et en Syrie par les nazis en fuite, notamment l’adjoint de Goebbels, Van Leers, constituent autant d’événements qui devaient préparer une telle évolution.

On y retrouve l’influence ou la proximité du nazisme qui voue, lui, les Juifs comme peuple à l’extermination, tranchant ainsi sur l’antisémitisme du XIX° siècle.
Hitler évoque le sionisme écrit dans Mein Kampf :

« Ils n’ont pas du tout l’intention d’édifier en Palestine un État juif pour aller s’y fixer ; ils ont simplement en vue d’y établir l’organisation centrale de leur entreprise charlatanesque d’internationalisme universel ; elle serait un lieu d’asile pour tous les gredins démasqués et une école supérieure pour les futurs bateleurs ».

De nombreux textes du Mufti surenchérissent sur l’argument d’Hitler.

On en retrouve les échos dans l’antisionisme palestinien . Dans sa Charte, jamais abrogée juridiquement, les articles

Art 22 : « Israël est l’instrument du mouvement sioniste et la base géographique de l’impérialisme mondial ». COMPLOT MONDIAL

Art 23 : l’OLP demande à « tous les États soucieux de maintenir des relations amicales entre les peuples et de veiller à la loyauté de leurs citoyens à leurs pays respectifs, de considérer le sionisme comme un mouvement illégal et d’en proscrire l’activité » . INCITATION À LA HAINE RACIALE ET RESPONSABILITÉ COLLECTIVE DES JUIFS DU MONDE ENTIER.

Art 9 « La lutte armée est la seule voie menant à la libération de la Palestine »
Art 17 « il s’ensuit que la nation arabe doit mobiliser tout son potentiel militaire, humain, moral et spirituel » à cette fin. DESTRUCTION TOTALE

L’ANTISIONISME ARABO-MUSULMAN

L’ antisionisme arabo-musulman qui refait surface aujourd’hui dans le monde et en Europe pour converger avec celui des altermondialistes et de la nouvelle gauche, des courants tenant le haut du pavé dans les campus occidentaux et l’intelligentsia.

On ignore en règle générale l’histoire de cet antisionisme qui n’est pas récent et qui s’est illustré dans l’histoire avec la fin des communautés juives en terres d’islam dès les années 1920, c’est à dire avant même qu’il y ait un Etat d’Israël et a fortiori bien avant la guerre de 1967.
Son lien avec l’antisémitisme est évident. Entre les années 1930 et 1970, le destin des Juifs de tous les pays d’islam fut décidé massivement dans un mouvement transnational et trans-étatique. Sous prétexte de l’accusation de « sionisme » et en vertu d’une responsabilité collective, ils furent exclus ou expulsés, en totalité ou en très grosse proportion, de tous ces pays où ils étaient installés bien avant l’invasion islamique. Ils n’étaient pas israéliens, ni nécessairement engagés dans le sionisme (la preuve est que les Juifs communistes ou nationalistes arabes furent également concernés), ni à la tête d’une armée qui aurait menacé les nouveaux États arabes. C’est en fonction d’un ressort typique de l’antisémitisme, la responsabilité collective, qu’ils furent l’objet d’un véritable « statut des Juifs », partagé par les communautés juives de 10 pays arabo-musulmans.

UN VÉRITABLE « STATUT DES JUIFS »

Un ensemble de dispositifs juridiques, économiques, politiques visait à isoler les Juifs dans la société. On peut identifier 6 dispositifs que nous illustrerons au moyen de la collation de différents faits historiques :

- Dénationalisation
- Discrimination juridique
- Isolement et séquestration des personnes
- Spoliation économique
- Discrimination socio-économique
- Événement pogromique


Dénationalisation

Égypte
- Traité de Sèvres, 1918, art. 6-4: Première atteinte au droit des Juifs autochtones, notion d’appartenance à la race.
- Lois de la nationalité de 1927 et 1929 privilégiant le droit du sang et l’affiliation arabo-musulmane
- Conférence de Montreux (1937): Indépendance de l’Egypte sous le Roi Farouk, aggravation des lois de la nationalité.
- Lois de la nationalité (1950-1951-1953-1956) :
- Les Juifs autochtones deviennent apatrides : 40 000 personnes deviennent des « étrangers ».
- La nationalité est retirée à toute personne engagée dans des actions en faveur d’Etats ennemis ou n’ayant pas de relations avec l’Egypte (en 1956 elles sont définies comme « sionistes »)
Irak
- Loi du 9 mai 1950: Privation de nationalité pour les Juifs qui quittent l’Irak
Libye
- 12 juin 1951, loi sur la nationalité (art 11, clause 27) :
- Les non-musulmans sont astreints à un statut personnel régi par leur tribunaux (rabbiniques), à l’instar des dhimmis de l’époque pré-moderne.
- Les Juifs ne sont pas autorisés à voter et à occuper une fonction politique.

Discrimination juridique

Libye
- 1953 : Les Juifs sont soumis à des restrictions et victimes de boycott
- 1954 : Interdiction et nationalisation des clubs sportifs Maccabi
- 9 mai 1957 : Décret obligeant les Juifs libyens ayant des parents en Israël à se déclarer au bureau libyen du boycott (or 90% des Juifs étaient déjà partis)
- 3 décembre 1958 : Dissolution de la communauté juive tripolitaine, désormais administrée par un commissaire
- 1960 :
- Interdiction d’acquérir de nouveaux biens pour les Juifs
- Les Juifs ne peuvent pas voter, prétendre à des charges publiques, servir dans l’armée ou dans la police
- 2 avril 1960 : Fermeture des écoles de l’Alliance Israélite Universelle
Liban
- 1947 :
- Étudiants juifs expulsés de l’université de Beyrouth
- Fermeture d’associations juives « sionistes » (Club sportif Maccabi)
- Licenciement des Juifs dans l’administration, interdiction des associations de jeunesse juive
Irak:
- Années 1920: Interdiction de l’histoire juive et de la langue hébraïque dans les écoles juives
- Années 1930: Exclusion des Juifs de la fonction publique et de l’enseignement
- 1932: Censure des écoles juives (programmes)
Iran :
- 1979: Interdiction des activités sionistes (distinguées des activités « juives »)
- 2000: Discrimination dans l’administration, l’université, les sociétés publiques
Yémen :
- 1913 : Imposition de la Sharia, aggravation de la condition du dhimmi
- 1922-1928 : Décrets sur la conversion forcée des orphelins, exclusion des Juifs de la fonction publique et de l’armée
Syrie
- 1947 : Interdiction d’acquérir des biens immobiliers, licenciement des Juifs dans l’administration
- 1967 : Nomination de directeurs musulmans dans les écoles juives
Maroc
- 1956: Indépendance du Maroc, arabisation de l’administration
- 26 novembre 1958 : Dahir (décret) de marocanisation des œuvres de bienfaisance juives
Égypte
- 1929 : Discrimination administrative
- 1945-1948: Exclusion des Juifs de la fonction publique
- 1947: Écoles juives sous surveillance pour égyptianiser et arabiser leurs programmes
- Mai 1948-1950: Ordre aux organisations communautaires de transmettre la liste de leurs adhérents à l’État
- 1949: Expulsion des Juifs résidant dans les palais du roi Farouk
Tunisie
- Loi du 11 juillet 1958, spécifique au judaïsme : Remplacement des communautés juives par des commissions provisoires du culte israélite et suppression du statut personnel des Juifs
- 1956: Indépendance de la Tunisie, tunisification de l’administration
Turquie des Jeunes Turcs, de 1923 à 1945 :
- Mai 1941 : Création de bataillons de travaux forcés de conscrits non-musulmans

Isolement et séquestration des personnes

Irak :
- Juillet 1948: Interdiction de quitter le pays
Libye
- 12 juin 1951, loi sur la nationalité: Les Juifs n’ont pas droit à des passeports ou au certificat de nationalité libyenne mais à des documents de voyage dont le renouvellement, à expiration, n’est pas automatique
- 1954 : Liaisons postales avec Israël suspendues, restriction de l’émigration vers Israël, interdiction du tourisme à destination d’Israël
Yémen :
- 1949 : Interdiction formelle de sortir du pays (à l’œuvre depuis toujours)
Tunisie :
- 1956: Relations postales avec Israël supprimées
Syrie
- 1973 : Interdiction de toute communication avec l’extérieur
Maroc
- 1956: Difficultés à obtenir un passeport (la famille reste est prise en otage)
- 1958: Rupture des relations postales

Iran
- 1980: Difficulté à obtenir des passeports
Égypte
- Juin 1948, loi martiale : Les Juifs sont interdits de quitter l’Égypte pour Israël
- Années 1950: Retrait des passeports aux partants


Spoliation économique

Turquie
- 1942: Imposition du capital appliquée sélectivement aux Juifs
Iran
- 1979 : Confiscation des biens et propriétés des Juifs
Maroc
- Année 1961: Rançon de 250 dollars par tête de Juif, payée par le Congrès Juif Mondial, pour quitter le pays
Tunisie
- 1961-1962 : Les Juifs quittant le pays ne peuvent sortir qu’un dinar (2 euros)
Yémen
- 1949: Établissement de la liste des biens et propriétés des Juifs, base de rançonnement ultérieur
Syrie
- 1947 : Licenciement des Juifs dans l’administration
- 1949 : Biens financiers juifs saisis
- Avril 1950 :
- Loi confisquant les biens des Juifs (maisons, terres, magasins) à Alep, Qamishli, et installation des réfugiés palestiniens dans les quartiers juifs
- Caution pour quitter le pays
- 1958-1961 : Transferts des biens des partants à l’État et frais de départ considérables
- 1960, 1975 : Rançon payée par une mécène juive du Canada pour quitter le pays
- 1967 : Licenciements de travailleurs juifs au profit de Palestiniens, licenciement des médecins et pharmaciens juifs
Libye:
- 1961, loi n°6 : Séquestre des biens des Juifs se rendant en Israël. Un conservateur général est chargé de les liquider.
- 1970 : Confiscation des biens juifs
Irak :
- Juillet 1948 : Lourdes amendes sur les Juifs aisés
- 10 mars 1951 : Gel des biens des Juifs ayant dû renoncer à leur citoyenneté pour partir
Égypte:
- Février 1949 : Mise sous séquestre des biens des Juifs autochtones et de ceux qui se trouvent à l’étranger

Discrimination socio-économique

Irak :
- 12 janvier 1950: Loi sur le contrôle des banques impliquant la ruine des agents de change, en majorité juifs
Syrie
- Février 1950: Interdiction de travailler dans l’agriculture
Libye
- Années 1960: Interdiction d’employer des Juifs dans les entreprises pétrolières
- 15 juillet 1961 : Un certificat de nationalité est exigé pour tout acte commercial mais les Juifs ne peuvent l’obtenir
Maroc:
- 1960: Les entrepreneurs juifs sont obligés d’avoir un associé musulman
Tunisie
- Année 1956: Mise en coopérative de l’économie (industrie et commerce) du pays. Les entrepreneurs juifs sont obligés d’avoir un associé musulman
Égypte :
- 1947 : Loi sur les compagnies, égyptianisation des affaires publiques et commerciales
- 75% des employés doivent être de « vrais » égyptiens (arabes ou musulmans) = islamisation du personnel => une majorité de Juifs perdent leur travail
Yémen
- 1948: L’imam Ahmad oblige les Juifs à transmettre aux Yéménites leur savoir faire dans les métiers de l’artisanat et du commerce avant de quitter le pays.

Événements pogromiques

Égypte
- 2-3 novembre 1945: Émeutes anti-britanniques et antisémites dans plusieurs villes
- 14-16 mai 1948 : Arrestations massives (1000 juifs) internés pour accusation de sionisme
- 2 novembre 1948: Émeutes et pillages au Caire
- 26 janvier 1952 : Samedi noir (émeutes et violences)
Turquie
- Juin-juillet 1934 : Pogroms de Thrace
Irak
- 1 et 2 juin 1941 : Pogrom (Farhoud) de Bagdad (180 morts, 600 blessés)
- 1948 : Vague de persécutions anti-juives officielles (arrestations, lourdes amendes)
- Septembre 1948 : Exécution de Shafik Adass, un millionnaire juif
- 1949 : Persécution contre les membres du mouvement sioniste
- Juin 1950 : Persécution au Kurdistan. Les Juifs sont contraints de livrer leurs biens et leurs maisons
- 14 juin 1950 : Attentat contre une synagogue de Bagdad (3 morts, 20 blessés)
Libye
- Janvier 1945: Émeutes anti juives, pillage des quartiers juifs de Tripoli (60% des biens juifs détruits,135 morts). Les militaires complices. Évacuation forcée des Juifs. Détention provisoire des Juifs de la Hara à Tripoli et à Benghazi.
- 1948: Émeutes
- Été 1963 : Une personnalité juive de 84 ans, Halfalla Nahum, est assassinée à Tripoli, des personnalités juives sont agressées et blessées
- 1967: Émeutes (10 morts)
- 1969 : Campagne contre les Juifs
- 1970 : Cimetières juifs rasés
- 1978 : Destruction de 64 synagogues et transformation de 78 synagogues en mosquées ou à Benghazi en église copte.
Liban
- 1967 : Enlèvements et assassinats de Juifs
- Septembre 1971 : Assassinat du Dr Elia
Iran
- 1968 : Explosion d’antisémitisme
- 1979-1980 :
- Exécution du président de la communauté juive, Habib Elkanian, accusé de sionisme
- Exécutions d’Avraham Brouhim, Albert Daniel et Manotsar Kedochim, notabilités de la communauté juive
Syrie
- Novembre 1947 : Pogroms dans plusieurs villes, synagogues incendiées, arrestation de plusieurs centaines de Juifs
- 5 août 1949 : Attentat contre la synagogue de Damas (13 morts, 32 blessés)

Algérie :
- 1929-1930 : Incidents dans plusieurs villes de la région de Constantine
- 3 août 1934 : Violents incidents dans le Constantinois
- 5 août 1934 : Pogrom au nom du djihad (27 morts) à Constantine (les soldats n’interviennent pas)
- 1957 : Assassinats à Oran et à Médéa
- Mars 1958 : Grenades à Boghari
- 1959 : Grenade à Bou Saada la veille de Kippour
- 12 décembre 1960 : Saccage de la synagogue d’Alger
- 1961 :
- Cimetière juif d’Oran profané
- Assassinat du célèbre musicien Raymond Leyris à Constantine
- 2 septembre 1961 : Meurtre d’un juif le jour de Rosh Hashana
- 5 juillet 1962 : Assassinat et massacres à Oran et notamment dans les quartiers juifs
Tunisie :
- Janvier 1952 : Émeutes contre la Hara de Tunis (1 mort)
- 1956 : Agressions nocturnes
- 1957 : Expropriation du vieux cimetière de Tunis
- 1960 : Destruction de la grande synagogue de Tunis
- Juillet 1961 : Violences après l’affaire de Bizerte
- 6 juin 1967 : Pillage du quartier juif de Tunis et grande synagogue saccagée
- 1982 : Assassinat de Juifs à Djerba
- 11 avril 2002 : Attentat contre la synagogue de Djerba
Maroc
- 1912: Sac de Fès
- Mai 1938 : Pogrom à Oujda (4 juifs assassinés), et à Jerada (39 tués, 30 blessés)
- 7 et 8 juin 1948 : Émeutes anti-juives d’Oujda et Jerrada
- 3 août 1954 : Émeute à Sidi Kassem-Petitjean (6 tués)
- Janvier 1961, à l’occasion de la visite de Nasser : Les dix jours noirs, exactions policières, 25 élèves de Yeshiva arrêtés
- 1961-1962: Enlèvement et conversion forcée d’une douzaine de jeunes filles
Yémen
- 1931 : Émeutes
- 1947 : Émeutes et pillages : 80 morts
- 1948 : Accusation de crime rituel



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