L’antisionisme
est une idéologie que dénie aux Juifs le droit à
l’autodétermination et à la souveraineté
sous le prétexte qu’ils ne constituent pas un peuple.
De ce
point de vue-là, le définir par la haine comporte le
risque de dépolitiser sa signification alors que sa portée
est essentiellement politique.
Comme
il conteste la condition de peuple aux Juifs tels qu’ils sont
organisés sous la forme d’un État - l’État
d’Israël -, l’antisionisme conduit nécessairement
à prôner l’extermination des Juifs parmi ses habitants
dans la mesure où l’on peut supposer qu’ils n’accepteraient
pas de se faire harakiri.
De ce
fait, l’antisionisme n’est pas une opinion parmi d’autres
opinions.
Contrairement
à ses dires, son intention n’est pas la seule critique
de la politique de tel ou tel gouvernement israélien –
ce qui serait bien sûr acceptable - mais la contestation de
l’existence même de l’État à la destruction
duquel il appelle pour faire place à la « Palestine laïque
et démocratique » ou à « l’État
de tous ses citoyens ».
On fait,
en droit constitutionnel, la distinction entre État et gouvernement.
Les gouvernements en régime démocratique sont temporaires
alors que l’État est permanent et intangible. Critiquer
la politique d’un gouvernement n’est pas critiquer l’État.
Dans ce cas-là, ce serait comme si on critiquait l’existence
même de la République pour contester la politique de
la République en Corse ou dans les DOM TOM.
LES ORIGINES
De ce
point de vue, l’antisionisme est une mutation de l’hostilité
envers le peuple juif. Elle a une longue histoire. Cette hostilité
a pris pour cible à travers l’histoire toutes les facettes
de son existence.
Il est certes possible que plus on avance dans l’histoire, plus
la mutation de cette hostilité cumule des caractéristiques
des époques précédentes. Par exemple, il est clair
qu’accuser Israël de tuer des enfants de façon préméditée
(dont le faux de la mort de l’enfant Al Dura fut l’archétype)
vient tout droit d’un mythe de l’antijudaisme : l’accusation
de crime rituel.
Par delà
ces différents aspects, la condition de peuple est la cible
essentielle de l’hostilité et elle fait référence
à une condition historique et politique en rapport avec l’xistence
diasporique mais aussi et intrinsèquement avec les univers
mentaux forgés par le christianisme (la modernité n’en
est que la mutation) et l’islam.
En ce
sens, l’hostilité envers les Juifs est différente
du racisme. Elle est directement politique, quelques soient ses formes,
alors que dans le racisme elle ne l’est que secondairement.
L’ANTISIONISME DES JUIFS
Il y
a cependant un antisionisme des Juifs.
Ils peuvent
rejeter dans le sionisme deux hypothèses sous-jacentes :
*le principe même de la souveraineté
*l’affirmation de la condition de peuple
Dans
le premier cas, la condition collective est assumée par les
antisionistes et connaît 3 versions différentes.
Dans
le deuxième cas, elle est récusée au profit d’une
définition individualiste de la condition juive. Ici aussi,
trois stratégies identitaires supportent cette orientation
(assimilation pure et simple, mémoire conjuguant la condition
juive au passé, confessionnalisations s’identifiant à
une spiritualité désincarnée)
L’antisionisme
des Juifs pouvait être une opinion avant la création
de l’État. Une fois l’État créé,
il rejoint l’idéologie exterminationiste, car il appelle
à la disparition de la plus importante communauté juive
du monde sur le plan démographique. De ce point de vue, il
rejoint l’antisionisme global. A moins qu’il ne considère
l’État comme une communauté juive parmi d’autres,
dont l’existence légitime malgré l’État
doit être affirmée.
La
Shoa
Faut-il
préciser que tous ces courants ont disparu dans la tourmente
de la Shoa à l’aune de laquelle ils ont prouvé
leur impéritie pour la survie des Juifs. Seul le sionisme lui
survécut.
La Shoa
fut la démonstration de ce que les Juifs comme peuple n’avaient
pas encore trouvé leur place dans la modernité démocratique
: ils furent détruits en masse comme un peuple alors qu’ils
étaient des citoyens individuels de leurs pays respectifs.
Cette
réalité explique pourquoi la manipulation du symbole
de la Shoa joue un rôle capital dans l’antisionisme car
la Shoa est la critique objective la plus radicale des solutions pour
l’existence juive que prônent les négateurs de
l’État d’Israël.
L’ANTISIONISME
GLOBAL
On dénombre
3 formes d’antisionisme dans l’histoire qui implique 3
« solutions » de la question juive, c’est à
dire de l’existence d’un peuple juif.
La forme
est apparue dans les années 1930.
Pour
le communisme, le sionisme est un nationalisme bourgeois réactionnaire.
Pour
le monde arabo-islamique, c’est la rébellion du dhimmi
contre le Coran, d’une nation dominée contre ses maîtres.
Pour
les altermondialistes, il incarne la survivance de l’État-nation,
d’une identité à la nuque raide qui s’oppose
au mondialisme et au métissage culturel.
Cependant
derrière ces différentes recompositions, c’est
la politique de l’antisémitisme classique qui refait
surface.
*De 1927
à 1953, les Juifs sont dénoncés comme sionistes
par le pouvoir communiste.
-Le procès Slansky en Tchécoslovaquie (11 juifs sur
14 accusés) leur reproche un « complot trotskyste-sioniste-titoïste
».
-Le procès des blouses blanches en URSS (6 Juifs sur 9) accuse
les Juifs d’être des « agents du sionisme ».
(« Les juifs : des bêtes sous formes humaines »).
-Dans les années 1970, apparaît en Pologne un antisémitisme
sans Juifs,
-et l’antisionisme devient un thème central de la propagande
soviétique (avec les thèmes qu’on connaît
aujourd’hui : fascisme, impérialisme, racisme, colonialisme).
*Pour
le monde arabo-musulman, l’union d’Hitler et du Mufti
de Jérusalem, figure de proue du nationalisme arabe et dignitaire
de l’Allemagne nazie, le refuge trouvé en Égypte
et en Syrie par les nazis en fuite, notamment l’adjoint de Goebbels,
Van Leers, constituent autant d’événements qui
devaient préparer une telle évolution.
On y
retrouve l’influence ou la proximité du nazisme qui voue,
lui, les Juifs comme peuple à l’extermination, tranchant
ainsi sur l’antisémitisme du XIX° siècle.
Hitler évoque le sionisme écrit dans Mein Kampf :
De nombreux
textes du Mufti surenchérissent sur l’argument d’Hitler.
On en
retrouve les échos dans l’antisionisme palestinien .
Dans sa Charte, jamais abrogée juridiquement, les articles
Art 22
: « Israël est l’instrument du mouvement sioniste
et la base géographique de l’impérialisme mondial
». COMPLOT MONDIAL
Art 23
: l’OLP demande à « tous les États soucieux
de maintenir des relations amicales entre les peuples et de veiller
à la loyauté de leurs citoyens à leurs pays respectifs,
de considérer le sionisme comme un mouvement illégal
et d’en proscrire l’activité » . INCITATION
À LA HAINE RACIALE ET RESPONSABILITÉ COLLECTIVE DES
JUIFS DU MONDE ENTIER.
Art 9
« La lutte armée est la seule voie menant à la
libération de la Palestine »
Art 17 « il s’ensuit que la nation arabe doit mobiliser
tout son potentiel militaire, humain, moral et spirituel » à
cette fin. DESTRUCTION TOTALE
L’ANTISIONISME
ARABO-MUSULMAN
L’
antisionisme arabo-musulman qui refait surface aujourd’hui dans
le monde et en Europe pour converger avec celui des altermondialistes
et de la nouvelle gauche, des courants tenant le haut du pavé
dans les campus occidentaux et l’intelligentsia.
On ignore
en règle générale l’histoire de cet antisionisme
qui n’est pas récent et qui s’est illustré
dans l’histoire avec la fin des communautés juives en
terres d’islam dès les années 1920, c’est
à dire avant même qu’il y ait un Etat d’Israël
et a fortiori bien avant la guerre de 1967.
Son lien avec l’antisémitisme est évident. Entre
les années 1930 et 1970, le destin des Juifs de tous les pays
d’islam fut décidé massivement dans un mouvement
transnational et trans-étatique. Sous prétexte de l’accusation
de « sionisme » et en vertu d’une responsabilité
collective, ils furent exclus ou expulsés, en totalité
ou en très grosse proportion, de tous ces pays où ils
étaient installés bien avant l’invasion islamique.
Ils n’étaient pas israéliens, ni nécessairement
engagés dans le sionisme (la preuve est que les Juifs communistes
ou nationalistes arabes furent également concernés),
ni à la tête d’une armée qui aurait menacé
les nouveaux États arabes. C’est en fonction d’un
ressort typique de l’antisémitisme, la responsabilité
collective, qu’ils furent l’objet d’un véritable
« statut des Juifs », partagé par les communautés
juives de 10 pays arabo-musulmans.
UN
VÉRITABLE « STATUT DES JUIFS »
Un ensemble
de dispositifs juridiques, économiques, politiques visait à
isoler les Juifs dans la société. On peut identifier
6 dispositifs que nous illustrerons au moyen de la collation de différents
faits historiques :
- Dénationalisation
- Discrimination juridique
- Isolement et séquestration des personnes
- Spoliation économique
- Discrimination socio-économique
- Événement pogromique
Dénationalisation
•
Égypte
- Traité de Sèvres, 1918, art. 6-4: Première
atteinte au droit des Juifs autochtones, notion d’appartenance
à la race.
- Lois de la nationalité de 1927 et 1929 privilégiant
le droit du sang et l’affiliation arabo-musulmane
- Conférence de Montreux (1937): Indépendance de l’Egypte
sous le Roi Farouk, aggravation des lois de la nationalité.
- Lois de la nationalité (1950-1951-1953-1956) :
- Les Juifs autochtones deviennent apatrides : 40 000 personnes deviennent
des « étrangers ».
- La nationalité est retirée à toute personne
engagée dans des actions en faveur d’Etats ennemis ou
n’ayant pas de relations avec l’Egypte (en 1956 elles
sont définies comme « sionistes »)
• Irak
- Loi du 9 mai 1950: Privation de nationalité pour les Juifs
qui quittent l’Irak
• Libye
- 12 juin 1951, loi sur la nationalité (art 11, clause 27)
:
- Les non-musulmans sont astreints à un statut personnel régi
par leur tribunaux (rabbiniques), à l’instar des dhimmis
de l’époque pré-moderne.
- Les Juifs ne sont pas autorisés à voter et à
occuper une fonction politique.
Discrimination
juridique
•
Libye
- 1953 : Les Juifs sont soumis à des restrictions et victimes
de boycott
- 1954 : Interdiction et nationalisation des clubs sportifs Maccabi
- 9 mai 1957 : Décret obligeant les Juifs libyens ayant des
parents en Israël à se déclarer au bureau libyen
du boycott (or 90% des Juifs étaient déjà partis)
- 3 décembre 1958 : Dissolution de la communauté juive
tripolitaine, désormais administrée par un commissaire
- 1960 :
- Interdiction d’acquérir de nouveaux biens pour les
Juifs
- Les Juifs ne peuvent pas voter, prétendre à des charges
publiques, servir dans l’armée ou dans la police
- 2 avril 1960 : Fermeture des écoles de l’Alliance Israélite
Universelle
• Liban
- 1947 :
- Étudiants juifs expulsés de l’université
de Beyrouth
- Fermeture d’associations juives « sionistes »
(Club sportif Maccabi)
- Licenciement des Juifs dans l’administration, interdiction
des associations de jeunesse juive
• Irak:
- Années 1920: Interdiction de l’histoire juive et de
la langue hébraïque dans les écoles juives
- Années 1930: Exclusion des Juifs de la fonction publique
et de l’enseignement
- 1932: Censure des écoles juives (programmes)
• Iran :
- 1979: Interdiction des activités sionistes (distinguées
des activités « juives »)
- 2000: Discrimination dans l’administration, l’université,
les sociétés publiques
• Yémen :
- 1913 : Imposition de la Sharia, aggravation de la condition du dhimmi
- 1922-1928 : Décrets sur la conversion forcée des orphelins,
exclusion des Juifs de la fonction publique et de l’armée
• Syrie
- 1947 : Interdiction d’acquérir des biens immobiliers,
licenciement des Juifs dans l’administration
- 1967 : Nomination de directeurs musulmans dans les écoles
juives
• Maroc
- 1956: Indépendance du Maroc, arabisation de l’administration
- 26 novembre 1958 : Dahir (décret) de marocanisation des œuvres
de bienfaisance juives
• Égypte
- 1929 : Discrimination administrative
- 1945-1948: Exclusion des Juifs de la fonction publique
- 1947: Écoles juives sous surveillance pour égyptianiser
et arabiser leurs programmes
- Mai 1948-1950: Ordre aux organisations communautaires de transmettre
la liste de leurs adhérents à l’État
- 1949: Expulsion des Juifs résidant dans les palais du roi
Farouk
• Tunisie
- Loi du 11 juillet 1958, spécifique au judaïsme : Remplacement
des communautés juives par des commissions provisoires du culte
israélite et suppression du statut personnel des Juifs
- 1956: Indépendance de la Tunisie, tunisification de l’administration
• Turquie des Jeunes Turcs, de 1923 à
1945 :
- Mai 1941 : Création de bataillons de travaux forcés
de conscrits non-musulmans
Isolement
et séquestration des personnes
•
Irak :
- Juillet 1948: Interdiction de quitter le pays
• Libye
- 12 juin 1951, loi sur la nationalité: Les Juifs n’ont
pas droit à des passeports ou au certificat de nationalité
libyenne mais à des documents de voyage dont le renouvellement,
à expiration, n’est pas automatique
- 1954 : Liaisons postales avec Israël suspendues, restriction
de l’émigration vers Israël, interdiction du tourisme
à destination d’Israël
• Yémen :
- 1949 : Interdiction formelle de sortir du pays (à l’œuvre
depuis toujours)
• Tunisie :
- 1956: Relations postales avec Israël supprimées
• Syrie
- 1973 : Interdiction de toute communication avec l’extérieur
• Maroc
- 1956: Difficultés à obtenir un passeport (la famille
reste est prise en otage)
- 1958: Rupture des relations postales
•
Iran
- 1980: Difficulté à obtenir des passeports
• Égypte
- Juin 1948, loi martiale : Les Juifs sont interdits de quitter l’Égypte
pour Israël
- Années 1950: Retrait des passeports aux partants
Spoliation économique
•
Turquie
- 1942: Imposition du capital appliquée sélectivement
aux Juifs
• Iran
- 1979 : Confiscation des biens et propriétés des Juifs
• Maroc
- Année 1961: Rançon de 250 dollars par tête de
Juif, payée par le Congrès Juif Mondial, pour quitter
le pays
• Tunisie
- 1961-1962 : Les Juifs quittant le pays ne peuvent sortir qu’un
dinar (2 euros)
• Yémen
- 1949: Établissement de la liste des biens et propriétés
des Juifs, base de rançonnement ultérieur
• Syrie
- 1947 : Licenciement des Juifs dans l’administration
- 1949 : Biens financiers juifs saisis
- Avril 1950 :
- Loi confisquant les biens des Juifs (maisons, terres, magasins)
à Alep, Qamishli, et installation des réfugiés
palestiniens dans les quartiers juifs
- Caution pour quitter le pays
- 1958-1961 : Transferts des biens des partants à l’État
et frais de départ considérables
- 1960, 1975 : Rançon payée par une mécène
juive du Canada pour quitter le pays
- 1967 : Licenciements de travailleurs juifs au profit de Palestiniens,
licenciement des médecins et pharmaciens juifs
• Libye:
- 1961, loi n°6 : Séquestre des biens des Juifs se rendant
en Israël. Un conservateur général est chargé
de les liquider.
- 1970 : Confiscation des biens juifs
• Irak :
- Juillet 1948 : Lourdes amendes sur les Juifs aisés
- 10 mars 1951 : Gel des biens des Juifs ayant dû renoncer à
leur citoyenneté pour partir
• Égypte:
- Février 1949 : Mise sous séquestre des biens des Juifs
autochtones et de ceux qui se trouvent à l’étranger
Discrimination
socio-économique
•
Irak :
- 12 janvier 1950: Loi sur le contrôle des banques impliquant
la ruine des agents de change, en majorité juifs
• Syrie
- Février 1950: Interdiction de travailler dans l’agriculture
• Libye
- Années 1960: Interdiction d’employer des Juifs dans
les entreprises pétrolières
- 15 juillet 1961 : Un certificat de nationalité est exigé
pour tout acte commercial mais les Juifs ne peuvent l’obtenir
• Maroc:
- 1960: Les entrepreneurs juifs sont obligés d’avoir
un associé musulman
• Tunisie
- Année 1956: Mise en coopérative de l’économie
(industrie et commerce) du pays. Les entrepreneurs juifs sont obligés
d’avoir un associé musulman
• Égypte :
- 1947 : Loi sur les compagnies, égyptianisation des affaires
publiques et commerciales
- 75% des employés doivent être de « vrais »
égyptiens (arabes ou musulmans) = islamisation du personnel
=> une majorité de Juifs perdent leur travail
• Yémen
- 1948: L’imam Ahmad oblige les Juifs à transmettre aux
Yéménites leur savoir faire dans les métiers
de l’artisanat et du commerce avant de quitter le pays.
Événements
pogromiques
•
Égypte
- 2-3 novembre 1945: Émeutes anti-britanniques et antisémites
dans plusieurs villes
- 14-16 mai 1948 : Arrestations massives (1000 juifs) internés
pour accusation de sionisme
- 2 novembre 1948: Émeutes et pillages au Caire
- 26 janvier 1952 : Samedi noir (émeutes et violences)
• Turquie
- Juin-juillet 1934 : Pogroms de Thrace
• Irak
- 1 et 2 juin 1941 : Pogrom (Farhoud) de Bagdad (180 morts, 600 blessés)
- 1948 : Vague de persécutions anti-juives officielles (arrestations,
lourdes amendes)
- Septembre 1948 : Exécution de Shafik Adass, un millionnaire
juif
- 1949 : Persécution contre les membres du mouvement sioniste
- Juin 1950 : Persécution au Kurdistan. Les Juifs sont contraints
de livrer leurs biens et leurs maisons
- 14 juin 1950 : Attentat contre une synagogue de Bagdad (3 morts,
20 blessés)
• Libye
- Janvier 1945: Émeutes anti juives, pillage des quartiers
juifs de Tripoli (60% des biens juifs détruits,135 morts).
Les militaires complices. Évacuation forcée des Juifs.
Détention provisoire des Juifs de la Hara à Tripoli
et à Benghazi.
- 1948: Émeutes
- Été 1963 : Une personnalité juive de 84 ans,
Halfalla Nahum, est assassinée à Tripoli, des personnalités
juives sont agressées et blessées
- 1967: Émeutes (10 morts)
- 1969 : Campagne contre les Juifs
- 1970 : Cimetières juifs rasés
- 1978 : Destruction de 64 synagogues et transformation de 78 synagogues
en mosquées ou à Benghazi en église copte.
• Liban
- 1967 : Enlèvements et assassinats de Juifs
- Septembre 1971 : Assassinat du Dr Elia
• Iran
- 1968 : Explosion d’antisémitisme
- 1979-1980 :
- Exécution du président de la communauté juive,
Habib Elkanian, accusé de sionisme
- Exécutions d’Avraham Brouhim, Albert Daniel et Manotsar
Kedochim, notabilités de la communauté juive
• Syrie
- Novembre 1947 : Pogroms dans plusieurs villes, synagogues incendiées,
arrestation de plusieurs centaines de Juifs
- 5 août 1949 : Attentat contre la synagogue de Damas (13 morts,
32 blessés)
•
Algérie :
- 1929-1930 : Incidents dans plusieurs villes de la région
de Constantine
- 3 août 1934 : Violents incidents dans le Constantinois
- 5 août 1934 : Pogrom au nom du djihad (27 morts) à
Constantine (les soldats n’interviennent pas)
- 1957 : Assassinats à Oran et à Médéa
- Mars 1958 : Grenades à Boghari
- 1959 : Grenade à Bou Saada la veille de Kippour
- 12 décembre 1960 : Saccage de la synagogue d’Alger
- 1961 :
- Cimetière juif d’Oran profané
- Assassinat du célèbre musicien Raymond Leyris à
Constantine
- 2 septembre 1961 : Meurtre d’un juif le jour de Rosh Hashana
- 5 juillet 1962 : Assassinat et massacres à Oran et notamment
dans les quartiers juifs
• Tunisie :
- Janvier 1952 : Émeutes contre la Hara de Tunis (1 mort)
- 1956 : Agressions nocturnes
- 1957 : Expropriation du vieux cimetière de Tunis
- 1960 : Destruction de la grande synagogue de Tunis
- Juillet 1961 : Violences après l’affaire de Bizerte
- 6 juin 1967 : Pillage du quartier juif de Tunis et grande synagogue
saccagée
- 1982 : Assassinat de Juifs à Djerba
- 11 avril 2002 : Attentat contre la synagogue de Djerba
• Maroc
- 1912: Sac de Fès
- Mai 1938 : Pogrom à Oujda (4 juifs assassinés), et
à Jerada (39 tués, 30 blessés)
- 7 et 8 juin 1948 : Émeutes anti-juives d’Oujda et Jerrada
- 3 août 1954 : Émeute à Sidi Kassem-Petitjean
(6 tués)
- Janvier 1961, à l’occasion de la visite de Nasser :
Les dix jours noirs, exactions policières, 25 élèves
de Yeshiva arrêtés
- 1961-1962: Enlèvement et conversion forcée d’une
douzaine de jeunes filles
• Yémen
- 1931 : Émeutes
- 1947 : Émeutes et pillages : 80 morts
- 1948 : Accusation de crime rituel